Le Maroc d’aujourd’hui est devant le défi de construire un modèle de croissance convaincant et de là à entreprendre un développement social et économique bénéficiant à l’ensemble des territoires et des catégories. Le modèle en question doit permettre à la fois de générer des emplois, en termes de quantité et qualité, permettant une insertion dans la dignité et la responsabilité. Les différents programmes de politiques sectorielles et de politiques publiques déjà vécues ou en cours n’ont pas abouti à un schéma d’intervention cohérent et stable pour certaines catégories de population.
Les statistiques disponibles font état de 34% de jeunes de 15 à 35 ans, soit 12 millions dont 60% en milieu urbain, 40% en milieu rural, 51% filles et 49% hommes dont plus de 4,5 millions nsont inactifs, ni à l’école, ni en formation, ni en emploi. Les jeunes sont, en outre, la population la plus exposée aux répercussions de la crise de la Covid-19, notamment en termes de difficulté d’accès à l’emploi.
.Les jeunes, à partir des études récentes ne souffrent pas seulement du manque d’emploi et d’accès aux besoins sociaux élémentaires. Ils demeurent le champs d’application de politiques publiques souvent contrastées et non cohérentes. Les cadres de coordination intersectorielle n’ont pas été activés à ce jour Derrière les problèmes d’emploi, d’insertion et d’éducation apparaissent les bouleversements profonds dans les rapports entre les jeunes et la société.
.La problématique des jeunes est aujourd’hui une problématique de société, qui doit nécessairement passer par une remise en question de la vision de leurs besoins et par leur implication effective dans le processus d’élaboration des politiques publiques.. Elle est liéeà l’héritage socioculturel et des méthodes d’éducation et d’insertion des jeunes dans le tissu social. La situation des jeunes n’est pas l’une des conséquences d’une crise de société, mais bien une problématique de société qui nécessite, pour sa résolution, même partielle, une prise en charge active et immédiate par toutes les entités en charge de la jeunesse, qu’elles soient du domaine du public ou du privé.
Les problèmes socioéconomiques, qui ont une incidence directe sur les jeunes sont multiples. Ils seront étudiés sous des angles de politiques sectorielles comme cadre général à travers le carrefour de la cohérence des politiques publiques et à travers des thématiques choisies comme l’éducation, l’emploi et la marginalité.
D’un angle plus projectif, l’ordre social met en lumière l’urgence de la remise en lien avec la société à travers les valeurs, l’éthique et les perspectives d’avenir. D’un autre côté l’ordre culturel et social nécessite la prise en charge sociale et psychologique de ce public jeunes.
Une autre dimension que l’université s’attachera à prospecter concerne les expériences et les cas pratiques relatives aux formes d’intervention des services publics et de la société civile au profit des jeunes dans les domaines de l’Emploi sous ses différentes facettes (entreprises, auto-emploi, informel, économie sociale et solidaire,…), de l’éducation (les opportunités, les métiers porteurs, le modèle éducatif, …) et une réflexion sur les jeunes et la marginalité (les territoires marginaux, les catégories les moins défavorisées pour l’accès à l’emploi et aux services de bases, …)(expériences et cas pratiques s’inscrivant dans le cadre des programmes de la coopération internationale ?)
L’université s’attachera à démonter l’intérêt de déclarer les jeunes comme axe prioritaire des politiques publiques à travers la formulation d’une réponse globale et intégré aux besoins, assurant la coordination et la complémentarité des efforts, aux besoins pour la réintégration dans la société, ce qui constitue proprement un projet de société : rôle attribué, droits et devoirs, définition des normes sociales, les anciennes et les nouvelles…
Programme
Vendredi 23 septembre
Première séance plénière
9h30-13h Les jeunes et les politiques publiques
Modération : Abdallah Saaf,
Oussama Mersli, Jeunes et marché du travail
Najwa Maarouf, La place des jeunes dans le NMD
Oussama Loukili, L’interaction des jeunes avec les politiques publiques
Déjeuner
15h-17h30 Atelier 1 Jeunes et marginalités
Animation : Mohamed Bouja
Thomas Khatal, Entrepreunariat jeunes en zones marginalisées
Abdelali El Ouali, la jeunesse des populations nomades
15h-17h30 Atelier 2 Les jeunes et l’emploi
Animation Mustapha Bouhaddou
Taibi Rachid, Les compétences du XXI siécle pour les jeunes
Hanane Serrhini et Meriame Rl Boukhari, Les soft skill et leur implication dans la formation des jeunes
Samedi 23 septembre
9h30-13h Seconde séance pléniére Les jeunes et la participation politique
Animation Mohamed Haddy
Mohammed Benhlal, Les déterminants de la participation politique des jeunes
Ahmadi Mohssen, Nouvelles formes de mobilisation des jeunes marocains
Wiam El Himer, Jeunes et développement inclusif
Déjeuner
15h-17h30 Atelier 1 Jeunes et politique de développement
Animation
Adil Hijri, Le rôle de l’ADS dans la construction du capital humain
Najwa El Waziri, L’employabilité des jeunes selon une approche genre
Abderrahmane Mouline, Jeunes autoentrepreneurs au Maroc. Caractéristiques et tendances.
14h30-17h Atelier 2 Jeunes et inclusion
Animation
Rachidi Hicham, L’inclusion professionnelle des jeunes via les métiers de l’animation culturelle. Réflexions autour du potentiel d’une niche largement sous-exploitée
Rachid Farés, La place des jeunes dans la politiques de santé au Maroc
17h- 18h Troisième séance plénière :
Rapports et clôture
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