Les chercheurs en sciences sociales désireux de participer à l’UDS d’hiver qui se tiendra dans le courant mars 2023 peuvent envoyer les titres de leurs projets de communication au CERSS avant la fin du mois de Février, à Mme Khadija Bentaleb : e-mail Bentalebkhadija@yahoo.fr , Mobile :0667 67 90 43.
La question sociale est surchargée de contenus et de tonalités variés alors qu’elle revêt aujourd’hui de nouvelles dimensions dans le monde et au Maroc. L’expression « question sociale » comporte même la configuration d’un concept-valise, d’une polysémie renvoyant à une variété de significations. Plusieurs thématiques sont sollicitées :
-Un niveau manifeste de la question sociale concerne toujours les problèmes de pauvreté, de précarité, de marginalité et d’exclusion. Sur ce plan se déploient bien entendu les interrogations relatives au lien social, aux mécanismes de production de solidarités, à la problématique des inégalités sociales, géographiques, territoriales, privé-public…Elles comportent des prolongements institutionnels ( aussi bien les démarches des dites institutions gèrant le social) que culturels (les politiques/les programmes /les approches …).
-A un autre niveau, elle renvoie aux aspects en rapport avec le coût de la vie, la cherté de la vie et la difficulté de vivre, le panier de la ménagère, les dossiers des revenus, de l’accès aux services publics, des équipements sociaux, du logement, du transport et de l’emploi, ainsi que toutes les mobilisations que ces préoccupations suscitent suscitent…Dans les moments de crise ou de grande incertitude de larges catégories sociales sont touchées et il appartient aux analystes de les identifier et de définir leurs préoccupations…
-Par ailleurs les reformulations de la problématique de la protection sociale (retraite, couverture médicale…) revêtent une importance particulière. Les aspects syndicaux prennent également du relief dans les circonstances de crise propres à la période présente.
-Sous l’angle juridique se profile le problème de la reconnaissance des besoins sociaux comme des droits dans le contexte actuel du pays. Après leur affirmation constitutionnelle, institutionnelle, juridique et réglementaire et, comment apprécier les actions publiques initiées par l’Etat et la société au Maroc ?
-La perspective d’un nouvel État social est fortement sollicitée, elle amplifie l’ensemble de ces contenus. Cependant quels peuvent être sa nature, sa portée, ses limites et ses perspectives ?
Deux axes de recherche ressortent avec force. La question sociale peut revêtir différentes figures selon qu’elle est envisagée du point de vue de l’État, ou du point de vue de la société.
Du point de vue de l’État, quelles réponses possibles en termes de politique publique sociale avec ce que cela implique comme mobilisation des ressources, programmes sociaux sectoriels, verticalité et horizontalité des actions et leurs effets, la qualification des intervenants, l’importance des moyens, le suivi-évaluation, la recherche d’une approche globale, le recours à l’économie sociale et solidaire comme solution, au mouvement coopératif, aux free-spaces… ?
Du point de vue de la société, et au-delà de la problématique bien distincte des « mouvements sociaux », se posent les interrogations relatives aux agendas revendicatifs, leurs oppositions et leurs convergences, la conciliation entre les revendications syndicales et les besoins sociaux, les va-et-vient entre les logiques protestataires et les logiques propositionnelles…
Ces différents éléments invitent à repenser le social dans le pays, à donner toute sa portée intellectuelle à la question sociale, à interpeller par exemple les rapports entre le travail et le capital, entre les processus d’individuation et la capitalisation, l’univers des valeurs, la formation idéologique…
Le débat sur la question sociale aujourd’hui au Maroc peut se décliner à travers les sessions plénières et ateliers suivants :
Plénière 1. La situation sociale
-Pauvreté, marginalité, exclusion, vulnérabilité, les inégalités : dimensions économiques et sociales, difficultés de vie des différentes couches sociales
-structures sociales en mutation : les groupes premiers (la famille, l’éthnie, les communautés…)
Plénière 2. La gestion du social par l’État
Politiques publiques sociales
L’économie sociale et solidaire
Les free spaces
Plénière 3. La gouvernance du social
Les institutions du social
Le financement du social
Plénière 4. La société face au social
Agendas revendicatifs
Du syndicalisme
Plénière 5. Repenser le social
Les rapports au travail
La famille, l’enfance, la vieillesse.
Atelier I
Le paysage social
Atelier II
L’Etat social
Atelier III
L’action publique sociale
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