Le CERSS tient une session de l’Université du Développement Social sur « les formations en développement social et/ou territorial » à Tanger du 17 au19 janvier 2025. La session est organisée en partenariat avec l’ADS et le Comité Provincial du développement humain de Tanger.
Au départ du processus d’émergence et de l’évolution des corpus de formation en développement social et territorial, ces derniers semblaient évoluer avec la gestation en cours des acteurs du développement société civile, institutions étatiques, et leurs compétences (institutions spécialisées, associations fondations, agences nationales ou étrangères…).
On est passé de l’idéologie portée par toute sorte de militances, les conditions de vie, la présence des démunis centrée sur la question du changement de leur vie par le développement, la réalisation des projets en vue de l’amélioration du bien-être, le travail sur les capacités des associations, la qualité de l’accomplissement de l’agent, les besoins tangibles et non tangibles du développement, la gestion par projet, le positionnement par rapport au financement…
L’air du temps a été à la priorisation du développement social et territorial, à la recherche continue de l’amélioration du rendement des politiques publiques du développement, à une quête de plus en plus accentuée de réduction de la pauvreté, de lutte contre les inégalités et les discriminations. Cela explique pourquoi la problématique de la formation avait revêtu dès ce stade une importance cruciale. En effet la centralité de la demande de l’offre de formation, des programmes d’éducation et de professionnalisation de l’action dans le domaine du développement social ou territorial n’a cessé de s’affirmer depuis les années 90, et s’est accentuée jusqu’à aujourd’hui, et pose en même temps la question de ce qu’elle pourrait être demain.
Trois grands moments peuvent être distingués dans l’évolution des formations :
1) Les années 90 : les formations de base
Se dégage nettement au cours des années 90 une phase où prévalent les formations de base, les contenus fondamentaux, soit à travers des cursus institutionnels diplômants (dans les universités, ou les instituts et écoles spécialisées), ou à travers la formation continue (celle des associations, des universités populaires ou des cercles d’alphabétisation…). Au cours de ce premier moment sont apparus en termes de formation les balbutiements de l’approche territoriale, les diagnostics territoriaux, les montages de projets, la levée des fonds, le suivi-évaluation des projets, la capitalisation, l’audit social, la mallette des outils… L’apparition et la confirmation sociale de nouvelles frustrations semble avoir également déterminé un intérêt pour la violence, l’environnement, la radicalité, l’insécurité…Déjà dans cette première vague se profilaient les dimensions sociales des politiques publiques.
Quelle vision y avait-il derrière cette étape? Quel sens avait-elle? Quelle évaluation peut-en faire aujourd’hui ?
2) Depuis les années 2000 jusqu’à ce jour : élargissement et approfondissement des thématiques de la période précédente
Un second moment est clairement perceptible au cours de la phase qui a suivi durant les dernières années. Celles-ci semblent marquées cette fois par une extension et un approfondissement des thématiques. Cette seconde étape paraît se centrer sur le benchmarking ou le marketing territoriaux, le rapport à l’environnement, au genre, à la jeunesse, aux droits économiques sociaux et culturels. Un grand intérêt est aussi accordé à l’inclusion sociale. On constate alors qu’avec le développement des conventions internationales, la législation nationale, a fortiori avec l’évolution constitutionnelle du pays elle-même, d’autres contenus ont été élaborées dans les formations : des modules ont fait jour portant sur la citoyenneté, la démocratie et ses divers déclinaisons institutionnelles, la régionalisation, la décentralisation, les libertés, la participation…
3) La phase future : adaptation et innovation afin de répondre aux besoins émergents
La phase à venir constitue un possible troisième moment, différent des précédents concernant la demande et l’offre de formation, sollicitant l’adaptation des anciens curricula, et la création de nouveaux programmes de formation, à même de répondre aux besoins à venir. Quels pourraient en être les contenus ? Plusieurs pistes s’offrent à la réflexion :
-Le développement territorial, la planification territoriale, la g estion des villes, la nouvelle ruralité, etc…
-Les évolutions de la technologie imposant une mise à niveau permanente, les métiers du social à l’ère de la transformation digitale…
-Les dimensions institutionnelles du développement social et/ou territorial, les dimensions juridiques de l’Etat social…
-L’accompagnement social des politiques publiques, les évolutions possibles de l’économie sociale et solidaire, le secteur médico-social et sanitaire, le lien d’interdépendance entre la solidarité sociale et le souci écologique, l’investissement social…
-des formations socio-culturelles adaptées aux orientations à l’œuvre aujourd’hui (orientations anti-drogue, sensibilisation, insertion socio-économique…).
Les demandes de participation par une communication peuvent être adressées, avant le 20 décembre 2024 ; à la Secrétaire générale du CERSS Mme Khadija Bentaleb, par :
Mail : bentalebkhadija@yahoo.fr ou Cerss1993@gmail.com
Téléphone : 0667679043.
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