Université du développement social – Session hiver 2020

Rapports de sessions

Le CERSS a organisé la session d’hiver de son Université du Développement Social sur le thème « Société civile et développement démocratique », février 2020.

 

Le CERSS a organisé en partenariat avec l’Agence de Développement Social(ADS), coordination régionale de Tanger-Tétouan- Al Hoceima la 46ème session de son Université du Développement Social sur le thème « Société civile et enjeux de développement démocratique », 14, 15 & 16 février 2020.

Argumentaire

L’expression « développement démocratique ne renvoie pas seulement aux aménagements institutionnels, à la réforme politique, à l’Etat de droit, au cadre juridique. Elle se réfère à l’ensemble des composantes, des niveaux, des champs, des types d‘actions de la vie sociale. Elle se rapporte à la gouvernance de la chose publique, à sa gestion tourmentée, aux tâtonnements des acteurs, à leur efficacité ou efficience, aux constats de réussite ou d’échecs qu’elle a alimentés. Elle est dite démocratique surtout par les valeurs qui la portent (équité, égalité, dignité, solidarité …) et les principes qui la mobilisent (transparence, reddition des comptes, responsabilité…).

  1. La société civile marocaine apparaît principalement dans ses composantes les plus dynamiques comme un ensemble d’associations de services ou de prestations, mais aussi de plaidoyer et d’encadrement. Ce rapport particulièrement lié aux aspects concernant le développement politique, économique, social et culturel, n’en fait pas un enjeu stratégique majeur pour l’heure. Du fait qu’elle s’est trop impliquée dans la gestion des politiques publiques, avec le statut de complément à l’action principale menée par les acteurs principaux (l’Etat central, les Collectivités Territoriales, les institutions publiques …) -avec les attributs d’un genre d’entrepreneurs dans des affaires politiques et sociales- ce qui amoindrit considérablement sa légitimité. Quelle est la proportion et le degré d’autonomie des associations résilientes ?
  2. Comment faire, aujourd’hui, de la société civile un levier, sachant que la Constitution de 2011 en précise les rôles et fonctions dans une perspective qualitativement nouvelle et avancée, et que le cadre légal ne cesse de s’assouplir en dépit de limites en droit comme en pratique. En effet, ce rôle ne cesse de prendre de l’ampleur dans un champ public de plus en plus élargi, lequel est d’ailleurs traversé par un désir plus fort de démocratie participative (ont été mis en place une variété d’institutions, de mécanismes, de plaidoyer, de participation aux débats publics nationaux, à la mise en œuvre des pétitions ou des motions…), d’autant que les acteurs civils ne cessent de se démultiplier, autant dans les cadres traditionnels qu’à travers des expressions associatives inédites. La société civile apparaît elle-même comme un indicateur des mutations connues par la société marocaine.
  3. Au-delà des facteurs endogènes, les facteurs exogènes ne sont pas moins déterminants. Les stratégies des grandes puissances projetant leur influence et leur universalisme bien national sur le pays -à travers la société civile- attestent de ces dimensions et de leur importance. La dépendance de la société civile marocaine vis-à-vis du financement externe est apparue depuis longtemps déjà trop grande ; mais sans ce financement extérieur que serait-elle aujourd’hui ? Face aux agendas non internes bien connus, il s’est produit une endogénéisation sur divers plans aussi bien stratégique, programmatiques, en termes de ressources matérielles.

Au cours de cette session, la rencontre s’articulera autour de trois axes :

  • Il s’agit de se réapproprier de nouveau les termes du débat conceptuel et théorique -et même au plan des pratiques concernant la société civile. Tout comme il convient d’en explorer les soubassements sociologiques dans un contexte qui semble aujourd’hui avoir bien changé par rapport au passé.
  • L’étude des actions et interactions entre la société civile et les forces politiques et socioprofessionnelles ne saurait être éludée.
  • Les cadres constitutionnel, institutionnel, légal et règlementaire doivent être appréhendés et développés afin d’être plus adaptés aux objectifs fixés en termes d’un développement démocratique plus efficace et plus efficient.
  • Comment faire de la société civile un catalyseur, une force motrice dans les stratégies de développement ? Quels rôles spécifiques peut-elle assurer en la matière ? Quels types d’investissement matériel et symbolique serait-il nécessaire et possible dans les entreprises de développement pour que la société civile y assume un rôle majeur ?

De nombreuses questions se profilent : Quelles lectures se font les organisations de la société civile des évolutions de la vie publique au Maroc ? Comment se positionnent – elles par rapport à l’offre politique publique ?  Comment définissent – elles les conditions d’une résilience digne des aspirations des citoyennes et des citoyens ?   Quels places et rôles assure-t-elle par rapport aux interrogations sur les perspectives du développement ? Peut-on en faire un levier significatif en vue de donner au Maroc une impulsion à un développement alternatif ?

 

Premier jour : Vendredi 14 février

  1. Ouverture
  2. Séance plénière Restructuration de l’économie, Modération Abdallah Saaf
  3. Pour une nouvelle politique industrielle, Omar Tijani
  4. Pour une nouvelle politique agricole Faiçal Benchekroun
  5. Quel avenir pour l’informel ? Abderrahmane Mouline
  6. Pour un nouvel élan des industries culturelles, Naïma Saber
  • 17h30-198h30. Séance plénière Elargissement et consolidation de la nouvelle économie, Modération Mohammed Haddy
  1. Relever le défi technologique, Zayer El Majid
  2. Pour une transformation digitale, Mustapha El Khalfi
  3. Questions d’environnement, Ahmed Ettalhi
  4. Le développement des ressources territoriales : le cas de l’Arganier, Mustapha Brahma

Seconde journée, Samedi 15 février

  1. 9h-10h30. Séance plénière Prospecter les potentialités du troisième secteur, Modérateur Abdelhamid Belkhattab
  2. L’entreprise sociale et solidaire, Rachid Bentaibi
  3. Le rôle du mouvement féministe dans le développement démocratique, Fatima Zahra Khaoulani El Idrissi
  4. La protection sociale, Rachid Farés
  5. Le rôle de la société civile dans le processus de gestion de la problématique migratoire, Hanane Serghini
  6. 11h-12h30. Séance plénière : Du développement territorial, Modérateur Faiçal Benchekroun
  7. Ethique et villes, Adil Zabadi
  8. Les nouvelles villes, Oumnia Dib
  9. Le développement des zones montagneuses, Hassan Danane
  10. Le développement dans les oasis Khaoula Lansari
  11. 15h-17h. Séance plénière : Pratiques du développement sur le terrain. L’ADS
  • 17h30-19h Ateliers
  • La place et le rôle de la société civile dans le développement démocratique : animation : Abdelhamid Belkhattab, Azzedine Mraizika
  • Le développement social, animation : Faiçal Benchekroun
  • Le développement territorial, animation : Mohamed Haddy
  • Le développement institutionnel, les valeurs, la culture : Ahmed Boujdad
  • L’atelier animation A D S

 

Troisième jour. Dimanche 16 février

  • 9h-11h. Séance plénière : Table-ronde, Modérateur ADS, Place et rôle de la société civile dans le développement démocratique

Clôture et départ

 

Intervenants et modérateurs

Omar Tijani, Professeur Université Abdelmalek Saadi ;

Faiçal Benchekroun Professeur Université Mohammed V ;

Abderrahmane Mouline, chercheur au CERSS ;

Naïma Saber, chercheur à l’INAU ;

Zayer El Majid, Professeur Université Hassan II ;

Mustapha El Khalfi, chercheur ;

Ahmed Ettalhi, Président de la Commission de l’urbanisme de l’aménagement du territoire ;

Abdallah Saaf, Professeur Université Mohammed V ;

Rachid Bentaibi, Professeur Université Mohammed V ;

Fatima Zahra Khaoulani El Idrissi chercheur au CERSS ;

Rachid Farés, chercheur au CERSS ;

Hanane Serghini, chercheur Université Abdelmalek Saadi ;

Mohammed Haddy, Professeur Université Mohammed V ;

Adil Zabadi, Professeur Université Mohammed V ;

Oumnia Dib, chercheur à l’INAU ;

Hassan Danane, chercheur au CERSS ;

Khaoula Lansari, chercheur à l’INAU ;

Mustapha Brahma, chercheur à l’INAU ;

Mohammed Benhlal, Professeur Université Sidi Mohamed Ben Abdellah ;

Ahmed Boujdad Professeur Université Mohammed V ;

Abdelhamid Belkhattab Professeur Université Mohammed V ;

Azzedine Mraizika Professeur Université Moulay Slimane ;

Mohammed El Hachimi ; Professeur Université Chouaib Doukali ;

Said Bouhou, Acteur associatif, FCDM France ;

Naima Taii, Expert

 

 

 

Rapport du 1er panel intitulé « Restructuration de l’économie »

La ville de Tanger, refuge des artistes et des intellectuels, a accueilli le 14, 15 février, la 46ième session de l’université de développement social, organisée par le Centre d’ Etudes et de Recherches en Sciences Sociales (CERSS), en partenariat avec l’agence de développement social à Tanger, sous le thème « Société civile et enjeux de développement démocratique ». Dans son mot d’ouverture, professeur Abdallah Saaf, président du CERSS a rappelé que les sessions d’hiverde l’université du développement social traitaient les sujets intellectuels et culturels, alors que les sessions d’été portait sur le rôle des institutions. Pour M. Saaf, le débat actuel sur le nouveau modèle de développement doit examiner les différents aspects du sujet. L’ancien membre de la commission chargée de la révision de la constitution de 2011 a insisté sur l’importance du rôle que doit jouer la société civile pour répondre aux défis liés au développement de la démocratie, un développement qui compil un ensemble de valeurs et de principes.

Le premier panel comprend cinq interventions, le premier intervenantrecueil l’expériencede l’ADS comme acteur majeur de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale au Maroc, il a rappelé également l’action de l’ADS pour l’appui et le renforcement des capacités de la société civile.

Le deuxième intervenant M. Tijani a rappelé, dans son intervention, qui porte sur la nouvelle politique industrielle, que seules trois régions contribue réellement à la création de la richesse et que les disparités inter et intra-territorial ne cessent d’accroitre, avec un déséquilibre significatif entre secteurs d’activités. L’économie marocaine se caractérise par une faible industrialisation ce qui entrave une croissance économique soutenable. Pour l’intervenant le plan d’émergence n’a pas atteint les résultats escomptés, cet échec surgit à plusieurs niveaux, notamment la création d’emploi et de la valeur ajoutée alors que les industries automobile et aéronautique représentent les principales réalisations de cette politique. Pour l’agriculture, la dépendance pluviométrique demeure la contrainte principale pour le développement du secteur agricole. Les résultats du programme ont reflété des défaillances au terme de la formation de la commercialisation et de la recherche scientifique.

  1. Mustapha Elkhalfi a entamé la troisième intervention sur le changement digital en la structurant sur trois dimensions complémentaire. Chacune de ces dimensions regroupe un ensemble de défis et d’opportunités. M. Elkhalfi a incité sur le fait que la Maroc n’a pas encore récolté les fruits de ses efforts en matière de la transformation digitale, il a également signalé la nécessité de s’investir dans la transformation digitale dans ses différentes dimensions et une mobilisation de tous les acteurs.

Pour M. Abderrahmane Mouline, il est indispensable de concevoir des politiques pour remédier aux différents dysfonctionnements présenté par le secteur dit informel. La restauration de ce secteur représente un atout pour la réussite du nouveau modèle du développement, à travers la consolidation des zones d’intervention avec le secteur formel, M. Mouline a commencé son intervention par un historique sur l’évolution du secteur informel puis a essayé, sur la base d’une analyse détaillée, de proposer des solutions pour la structuration du secteur et son intégration dans le circuit économique.

Dans la dernière intervention de ce panel, Madame Naima Saber essaie de répondre à la question suivante : « Dans quelle mesure les industries culturelles peuvent être considérées comme un levier du développement territorial ? »

Pour répondre à cette interrogation, l’intervenante commence par une présentation de l’état des lieux de l’industrie culturelle au Maroc et une définition des contraintes qui entravent le développement de la politique culturelle, puis elle a présenté un ensemble d’indicateurs qui confirment que le Maroc est loin de concevoir une politique culturelle qui constitue un pont pour l’accès au monde de l’innovation et du savoir, elle a rappelé également que le développement culturel est l’affaire de tous les acteurs. Pour conclure l’intervenante insiste sur la nécessité de penser à la durabilité des événements en vue d’appuyer le développement d’une industrie culturelle, elle a rappelé également la place des jeunes et la nécessité de s’intégrer dans le développement des NTIC. La combinaison de ces ingrédients doit contribuer à la redéfinition du rôle de la culture dans les projets destinés au développement territorial

Rapport de la deuxième session sur l’axe “élargir et valoriser la nouvelle économie
 La première intervention

Elle s’articule autour du problème de ” relever le défi technologique ». L’intervention a été ouverte par quelques chiffres sur les perspectives d’avenir des métiers et des tâches de la société et de l’école, qui selon lui seront numérisées de 60 à 85 %, ce qui oblige le développement futur à mettre l’homme et la technologie au service de l’humanité, et à mettre l’élément humain au cœur de l’humanité. L’innovation et le développement, et à cette fin, il est nécessaire d’équilibrer l’élément humain avec la technologie et l’adéquation de chaque domaine du sol d’une manière proportionnée à ses composants et à ses particularités. L’intervention a conclu que la numérisation a commencé à affecter les approches dans tous les domaines des sciences humaines et autres sciences, de sorte que l’école doit Préparez et préparez l’enseignant et l’enfant à un monde du travail connecté.

La deuxième intervention

L’intervieweur a abordé le sujet de la société civile et la question de l’eau “, ce qui a rapproché le public de la question de l’eau à Tanger-Tétouan Al-Hoceima et des ressources en eau qui sont à leur disposition. Au cours de l’émission, l’intervieweur était au courant du projet de transfert de surplus pour la région du Souss, qui n’a pas été réalisé en raison de la spécialisation dans le même domaine. Quant aux défis auxquels l’autorité est confrontée, il a évoqué la sécheresse, le manque de ressources et les solutions utilisées. Il a conclu l’intervention en informant les participants des risques auxquels l’autorité est exposée, tels que les inondations, la pénétration des vallées dans la région, la présence de terres basses de la mer et le manque de terres vides.

La troisième intervention

Dans lequel l’intervention a fait une présentation sur L’innovation pour un avenir durable” , il a souligné au début que le Maroc a une stratégie nationale importante, et a également souligné le rôle de l’Agence des ressources dans le financement de projets liés à l’utilisation des énergies renouvelables , puis a souligné l’importance de créer des mécanismes de recherche et de financement, où il a mentionné l’expérience Construire une ville comme modèle pour les villes vertes dépend principalement des énergies renouvelables, et au final l’intervention a souligné l’importance de la confiance dans les jeunes qui sont capables de créer des solutions maroco-marocaines aux problèmes marocains.

Intervention de la quatrième

La question environnementale” a impliqué la participation de la direction régionale de Tanger-Tétouan Al-Hoceima, dans laquelle l’ intervention a d’abord abordé le point des ressources en eau, qui a connu une grande retraite, ce qui augmente les besoins en eau, et le deuxième point dans lequel l’intervention a expliqué les effets de la pollution sur ces ressources en eau et les dangers qui en découlent, et le troisième et dernier point Il y a mis l’accent sur le changement climatique et ses effets sur les ressources en eau. Il a évoqué le plan climatique national et la stratégie nationale de développement ainsi que les programmes liés à la gestion de l’eau en tant que cadre juridique pour la gestion de l’eau au Maroc.

 Rapport de la quatrième session

La première séance de la deuxième journée avait pour objectif de débattre sur les potentialités du troisième secteur, Elle s’est appuyée sur les contributions de cinq intervenants, Mr RachidBentaibi, Mme Fatima Zahra Elkhaoulani, MrRachid Fares, Mme Hanane Serghini et Mr Benidir Mohamed.

En commençant cette séance par des réflexions sur l’entreprise sociale et solidaire dans un contexte marocain connu par un nombre de défis et des difficultés, ou l’innovation et le dynamisme économique de l’entreprise sociale et solidaire peut représenter un levier de développement.

Quatre caractéristiques de l’entreprise sociale et solidaire représentées par sa dimension économique, dimension sociale, dimension solidaire ainsi que sa structure de gouvernance font de cette dernière une opportunité pour le Maroc en pensant à un nouveau modèle de développement, en s’inspirant des 5 modèles étrangers : association entrepreneuriale, coopérative sociale, social business, model de forme libre et l’organisation non profit,

Une deuxième question évoquée dans cette séance concernant le rôle du mouvementent féministe dans le développement démocratique, a montré la diversité de visions, de références et d’identités des différents mouvements féministes ce qui impacte l’action féministe au Maroc,

Pourtant par les différentes fonctions qu’occupent les mouvements féministes, à savoir les services du centre d’écoute, l’autonomisation économique des femmes, l’encadrement, la sensibilisation, et le renforcement des capacités des femmes pourra jouer un rôle positif dans le développement démocratique,

Mais un nombre de défis extérieurs tel que le financement qui engendre la dépendance, en plus des défis intérieurs lies au corps associatif et au contexte politique.

Et pour la 3eme question soulevée concerne la protection sociale, on a essayé de présenter quelques réflexions sur la réforme de système malgré le développement de ses compositions  contributif ou non contributif mais face aux taux élevés des enfants non couverts ( 52%) d’actif non couvert a 60% et d’handicapé sans couverture à 98% ce qui suppose un processus de réforme en pensant à des politiques publiques spécifiques pour les catégories non couvertes.

Ensuite la problématique migratoire a été aussi débattue dans cette première séance en essayant de répondre à la question du rôle de la société civile face à cette problématique, et les obstacles rencontres , sachant que les acteurs de la société civile avait un intérêt timide vers ce phénomène, limite à la sensibilisation des enfants et le soutien des victimes, mais suite aux derniers drame le rôle de la société civile s’est amélioré par des actions associatifs telles que les recommandations et les rédactions des notes présentées pour dénoncer cette situation. Par ailleurs les ONG rencontrent des obstacles administratifs, humains et financiers.

Et la séance a été clôturée par une intervention sur le plaidoyer entre l’intermédiation, la représentation et la contestation, ou on a délimité le concept d’élite du plaidoyer associatif, avant de se focaliser sur le processus d’apprentissage et du savoir du plaidoyer à travers le processus de reconstitution du tissus associatif qui repose sur le déclassement reclassement du tissus associatif pour montrer l’impact du plaidoyer sur la mise en œuvre des politiques publiques à l’échelle local.

Atelier : valeurs, institutions et culture

Cet atelier a été animé par Professeur Abdelhamid BENKHATTA. Il a porté sur trois points. En premier lieu, les valeurs ont alimenté un débat entre les intervenants. Ces derniers se sont mis d’accord sur la qualité de changement et de diversité des valeurs. Le débat a porté aussi sur la crise des valeurs qui selon les intervenants n’est pas une caractéristique propre à la société marocaine. La crise de confiance a alimenté le débat en essayant de décortiquer ses symboles et ses causes.

En deuxième lieu, les intervenants ont questionné les institutions qui doivent refléter les valeurs de la société. Mais avec le temps, il s’avère que les institutions dépassent le contrat et essayent d’imposer des valeurs autres que celle reflétant l’esprit de la société. Les intervenants se sont interrogés sur le rôle des institutions comme l’Etat, la société civile, la famille et l’école en étant régulatrices de la société et donc créatrices des valeurs.

En dernier lieu, la culture fut le point de synthèse des débats en se posant des interrogations sur le rôle de la production culturelle dans la production et la promotion des valeurs de la société.

Les recommandations des intervenants peuvent se résumer comme suit :

  • le projet sociétal doit mettre les valeurs au cœur du débat
  • il faut tenir compte de la multiplicité et la variabilité des valeurs dans les débats sociétaux
  • le projet sociétal est à penser en termes de valeurs universelles
  • l’effectivité de la loi donne la naissance et le renforcement des valeurs
  • les débats sur les valeurs doivent tenir compte des contraintes posées par le monde virtuel et ses effets sur le changement des rapports sociaux
  • la réussite économique est précédée par une mutation des valeurs
  • la réussite du passage vers une situation meilleure est tributaire d’un débat national associant tous les acteurs
  • la différence est une valeur irrévocable dans ce processus de changement

Le débat est clôturé en soulignant le rôle important de la société civile dans le débat autour des valeurs et de la culture provoquant une relecture du rôle des institutions.

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