En raison de son importance cruciale, la question de l’éducation au développement est de au centre des préoccupations du CERSS. De nombreuses activités ont été organisées sur la question.
Au Maroc, la question du développement social n’a cessé de gagner en importance au cours des dernières décennies. La prise de conscience par les pouvoirs publics, et une adhésion progressive de la société civile, ont été intégrées dans les réformes multidimensionnelles entamées à partir des années 90. Elles se sont renforcées au début de ce siècle dans la perspective d’anticiper sur les questions à venir de la société marocaine.
Le pays se distingue aujourd’hui par une certaine mise en priorité du développement social et une quête sérieuse d’une réduction de la pauvreté dans le pays. Ce chantier est porté par les essais de mise en œuvre de politiques transversales sur la base d’une approche territoriale que l’on souhaite intégrée. Il semble constituer un objectif primordial à l’ordre du jour dans les agendas des pouvoirs publics, un chantier qui tente à fédérer différentes politiques publiques. Cette orientation est attestée par l’augmentation considerable de la dépense publique et la multiplication de départements, institutions et structures dédiés au développement social.
Pour sa part, la société civile s’est impliquée dans cette démarche comme force de proposition et de mobilisation. Sa contribution civile s’est révélée souvent concrete, et corollaire de démocratisation et de développement des collectivités territoriales et des institutions centrales.
L’éducation au développement comme savoir, savoir-faire et savoir-être, n’est pas un superflu mais un impératif, un levier et un passage obligés pour asseoir et accompagner les actions et les chantiers de développement.
Ainsi débattre de l’articulation de l’éducation au développement social, signifie reposer la question de la place et du rôle du capital humain dans le développement social en ce 21iéme siècle. Celle-ci se décline en termes de centralité de l’éducation, de la formation, de la culture, des comportements, des croyances, des leviers en termes de connaissance des organisations de masse.
Le champs s’est élargi et densifié au cours des derniéres décennies. Après plusieurs années de pratiques d’apprentissages dans le domaine identifié sous l’expression « d’éducation au développement social », quels enseignements peut-on tirer aujourd’hui ? Quelles sont les lignes de force et les insuffisances ? Quelles relations avec les besoins d’une société en évolution constante? Quels sont les rôles respectifs des acteurs publics, civils et privés ?
Partant de là, deux objectifs au moins peuvent être assignés à cette rencontre scientifique:
1) Faire le point sur l’existant avec un regard rétrospectif sur les politiques et les stratégies ayant orienté les choix des commanditaires et des opérateurs, en posant avec insistance la question de la place et du rôle de l’éducation au développement social. Il s’agit de visiter ce qui existe, de passer en revue l’offre de formation disponible et les visions sur laquelle elle se fonde. A titre indicative, peuvent être cités les universités populaires, les actions d’alphabétisation, le travail des instituts plus ou moins spécialisés, les différentes sortes d’écoles de la citoyenneté, les visions et les actions des promoteurs et des opérateurs…
2) Réfléchir sur les démarches entrepises pour faire de l’éducation au développement social un véritable levier du projet de société. L’analyse de l’existant renvoie à une large interrogation sur les dimensions quantitatives et qualitatives des démarches adoptees et leurs méthodes et d’interpeller et leur pertinence pour répondre aux besoins en développement social.
La rencontre organisée à Rabat par le CERSS entre le 10 décembre 2018, sera une occasion appropriée pour débattre de ces questions. Il s’agit de réunir les praticiens, les experts et les acteurs concernés autour d’une table afin de réfléchir sur ce theme focal et transversal sous cet angle de vue, qui constitue aujourd’hui une nécessité pour accompagner le développement des territoires et permettre aux autorités et aux citoyens de faire face aux multiples défis du 21ème siècle. La rencontre représentera un espace d’échange en vue d’affiner et analyser l’existant en la matière, et de discuter les pistes d’amélioration des choix et des offres de l’éducation au développement.
Programme
9h-10. Une conférence d’ouverture : Pampanini?
L’éducation au développement
10h 30-12h.
Session 2. Concepts, méthodes, visions
Mohammed Haddy “ Les interactions entre culture, formation et développement
Un représentant du CNDH Pour une offre nationale intégrée de formation en matière de droits de l’homme et de citoyenneté,
Christophe Mestre, « Face aux défis mondialisés de ce nouveau siècle, quelle place pour la l’éducation au développement? »
Débat
12h30-14H.
Session 3. L’education au développement dans le systéme éducatif marocain: de l’école à l’université
Un représentant de l’Agence de lute contre l’analphabétisme
Deux experts de la question de l’alphabétisation
Débat
14h-15h30; Déjeuner
15h30-17h
Session 4. La coopération internationale et institutions nationales
« Le processus de formation et de renforcement des compétences dans le cadre de l’INDH »
Souad Chentouf, « Quelle contribution de la société civile ? »
Oussama Loukili, …
17h-18
Session 5
Débat general et lecture des rapports des différentes sessions. Clôture
Atelier sur l’éducation à l’environnement
ISIC, Rabat 11 décembre 2018
En raison de la multiplication des experiences d’enseignement sur le changement climatiques dans les diverses universités pour tous Rabat, Ksar El Kébir, Fés, Tétouan ainsi que l’expérience menée par le CERSS en partenariat avec El Kasr El Kébir, un échange entre les différentes entités pourrait s’avérer utile pour évaluer les différentes experiences, de les enricher par les bonnes pratiques des uns et des autres . Il s’agit de réunir les représentants des “Universités pour tous” afin d’améliorer autant que possible les pratiques respectives tant en ce qui concerne les angles à partir desquelles sont abordées relatifs au changement climatique, les contenus, les postures pédagogiques adoptees.
Deux axes peuvent articuler les refléxions au cours de cet atelier:
- Presentations des experiences d’enseignement sur le changement climatiques dans les diverses universités pour tous Rabat, Ksar El Kébir, Fés, Tétouan ainsi que l’expérience menée par le CERSS en partenariat avec El Kasr El Kébir,
- Echanges sur les angles à partir desquelles sont abordées les themes relatifs au changement climatique, les contenus, les postures pédagogiques adoptées, les outils.
- Troisiéme activité: conférence d’un penseur reconnu, le philosophe de l’éducation Pampanini qui pourrait articulée sur l’une des deux activités précédentes. Edgar Morin ou Pampanini.
Soyez le premier à commenter